La Vie à la maison : Les relations dans la fratrie


Bien souvent, les parents ayant plusieurs enfants dont l'un est à HPI avec TSA se retrouvent à gérer des relations frères-soeurs complexes. D'autant qu'il n'est pas rare qu'un autre enfant, voire tous, soient aussi atypiques. Comme dans toutes les fratries, les bisbilles sont inévitables, mais elles prennent ici une dimension assez désarmante pour les parents car les facteurs dus à l'incompréhension sociale et  les interactions décalées - entre autres- s'invitent dans la partie.

 

Le diagnostic n'y change rien, en apparence, mais une fois que vous savez pourquoi les relations sont telles qu'elles sont, il est plus facile d'agir. 

 

Natacha Paraje Jojon, coach professionnelle (NPJ-Coaching) très sensible au HPI avec TSA, accompagne notamment  les familles et les fratries lorsque les relations sont tendues et compliquées. 

Elle nous présente différents types de difficultés que l'on peut rencontrer dans ces fratries atypiques et quelques solutions à aborder : 

 

 - "Il m’est difficile de faire une liste exhaustive car toutes les situations sont uniques comme le sont chaque famille et chaque fratrie. Alors que le calme peut régner par moment, dans ces fratries composées de jeunes ou de moins jeunes plus ou moins atypiques, cela est souvent de courte durée ou un doux rêve des parents.

 

Quelques exemples types de difficultés rencontrées :

  • Ils ne se comprennent pas. Que ce soit dans leurs attentions ou leurs paroles les uns envers les autres. Entre le langage de votre enfant "à HPI avec TSA" qui se voit particulièrement franc, direct, parfois déplacé et souvent hors sujet, voire incompréhensible dans le contexte du moment ET celui de votre enfant « non-atypique » qui ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) et donc répliquera et s'énervera avec un langage non approprié, les conflits dans ce cas sont inévitables à leurs yeux. Alors viennent les cris, les crises de nerfs, les crises d’angoisses pour votre petit HPI avec TSA et l'énervement général pour votre petit « non-atypique » : c’est la guerre-fraternelle.
  • Ils sont jaloux de la différence d’attention, que les gens ont envers l’enfant HPI avec TSA. Les autres membres de la fratrie se sentent de côté, moins importants. Ils font même parfois exprès de faire des choses mal pour que l’on se pose des questions sur eux-même et leur comportement.
  • De différentes façons et pour différentes raisons, que ce soit les enfants HPI avec TSA ou les non-atypiques, « amour » et « haine » se mêlent souvent dans ces fratries  (le mot « haine » est fort, mais il est souvent vu tel quel par les enfants). L’incapacité de comprendre l’autre dans son fonctionnement cognitif, le désir profond que son frère ou sa sœur ne soit pas différent et à la fois avoir un désir aussi profond que ce même frère ou sœur n’existe pas.
  •  Les difficultés sociales qui accompagnent l’enfant HPI avec TSA font qu’il aura en grande majorité peu, voire pas d’amis; il aimera être isolé  ou le sera par "la force des choses". Son comportement envers les autres pourra provoquer moqueries, méchanceté et rejet. Beaucoup de fratries sont dans le même environnement scolaire. Pour ces raisons, l’enfant « non-atypique » ne saura pas comment se comporter entre ses amis et son frère ou sa sœur. Alors, souvent son choix se porte également sur le rejet, ce qui conduit à un mal-être des deux parties…

 Voici quelques solutions qui peuvent être proposées par un coach, tout en gardant toujours à l’esprit que toutes les situations sont différentes.

 

Pour l'enfant à HPI avec TSA :

 

- Parler, c’est libérer un poids lourd sur les émotions. Pour cela des séances de coaching individuelles ou en groupes peuvent être proposées : 

  • Seulement pour les enfants HPI avec TSA;
  • Seulement pour les frères et sœurs non atypiques;
  • Ensemble, que toute la fratrie soit entendue et accompagnée.

 

- Imaginer, c’est libérer son esprit, le laisser ouvert à toutes choses lorsque celles-ci sont apportée avec explications. Des ateliers permettant de laisser exprimer cet imaginaire peut-être envisagés : 

 

  • Atelier art-thérapie (avec intervenant)
  • Atelier thématique (création d’un projet commun)
  • Atelier pâtisserie (6 personnes minimum)

 

 

- Lâcher prise, apprendre à se connaître et à connaître l’autre, c’est prendre conscience que la différence n’est pas « le mal », qu’une fois connue et accepté elle peut être « une force ». Pour aider au "lâcher prise", il y a plusieurs méthodes : 

  • Les séances d’habilités sociales
  • La CNV : Communication Non Violente
  • PNL : 
  • Des ateliers pour comprendre et apprendre l’autre
  • Des atelier pour apprendre à vivre entre « frère et sœur »

 

Pour les autres membres de la famille, des séances de coaching et des ateliers sont également proposées :

  • Temps de paroles, d’écoutes et de conseils
  • Atelier d’AR thérapie
  • CNV
  • PNL
  • Atelier thématique
  • Atelier de communication avec le membre HPI avec TSA
  • Apprendre à lâcher prise et voir le positif.
  • Atelier pâtisserie (6 personnes minimum)"

(liste non exhaustive)